Déjà passé à la moulinette du format papier d'Anorak City, Fanou,
l'indie pop star de Limoges, alias Skittle Alley, se prête une nouvelle
fois au jeu de mes questions insipides. L'élégance et la beauté de ses
chansons ont su ces dernières années dépasser le cadre feutré de la
place Etienne-Pinchaud, des inoubliables soirées "Passons au salon" de
l'allée Corot au Palais-sur-Vienne, de l'atmosphère particulière du
quartier Montmailler, pour charmer un auditoire qui s'étend désormais
des Etats-Unis à l'Indonésie en passant par l'Angleterre, l'Italie, la
Suède, l'Espagne et nombre d'autres pays. Rencontre avec mon ami Fanou.
- Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter ?
Je
m'appelle Stéphane aka Fanou. Je suis natif de Toulouse et je me suis
expatrié à Limoges il y de ça seize ans. Je suis également bassiste dans
le groupe Doggy et fais partie du label Anorak Records.
- Avant de jouer dans Skittle Alley, tu as joué dans plusieurs groupes et mené des projets en solo. Peux-tu nous en parler ?
Tout
à commencé à Montauban. Nous avons crée un groupe (Caitlin) avec deux
amis. Par la suite, j'ai continué avec une de ces personnes pour un
nouveau projet qui s'appelait Blooming Park pour quelques concerts et
ensuite j'ai continué ma route tout seul en tant que Skittle Alley
depuis 2004.
- Tu évoques souvent Brighter dans tes principales influences. Que représente pour toi ce groupe ?
Brighter
est pour moi l'esprit de la pop comme je l'entends. C'est à dire : de
la mélodie, des sons clairs, quelques séries d'accords qui tournent en
boucles, de la sensibilité, les voix qui sont très belles et bien
évidemment de la mélancolie. Cette formule est le côté pop que j'aime et
que j'essaie de faire passer dans mes chansons.
- Quels sont les autres groupes du passé que tu apprécies particulièrement ?
The
Field Mice, évidemment, le groupe indiepop par excellence, tout y est !
Another Sunny Day aussi, avec des mélodies magnifiques et un musicien
très doué.
- Et en ce moment, qu'est ce qui te fait battre la mesure ?
A
vrai dire, je reste quand même axé sur l'époque Sarah Records, mais en
ce moment j'aime énormément The Proctors, Northern Portrait et Peru.
- 2013 a été une année productive pour toi. Peux-tu nous rappeler ce qui s'est passé ?
Oui
en effet ce fut une année assez productive avec une très belle
rencontre, pas physique pour l'instant, mais à distance, avec Richard
Earls (https://www.facebook.com/OlderWiserHarder?ref=ts&fref=ts),
un poète très talentueux qui s'est joint à moi pour écrire mes textes.
C'est une très bonne collaboration. Ensuite, un des évènements majeurs
de cette année fut la sortie de mon EP "The memory of a smile" sur le
label Dufflecoat Records (UK) dont la pochette a été réalisée par,
encore une fois, une personne très talentueuse du nom de Ray Kimura (http://www.facebook.com/RayKimuraPaintings), illustratrice japonaise. Ont suivi quelques autoproductions sur mon
Bancamp, une compilation regroupant des chansons sorties sur différents
labels, des inédites, et un EP "For a day".
- 2014 s'annonce aussi riche, il y a tout d'abord des disques à venir. Peux-tu nous en dire plus sur ces sorties ?
Cette
année part sur les chapeaux de roues. Un disque sortira ce mois de
janvier sur le label Anorak Records. Cet EP s'appelle "The words she had
to say". Il comporte cinq nouvelles chansons. Va suivre un split 45
tours avec le groupe toulousain The Tomatometers. La chanson qui
figurera dessus s'appelle "I must confess". Ce disque est une
coproduction entre deux labels qui sont Dufflecoat Records et Jigsaw.
- Et il y aussi des concerts qui se préparent avec une nouvelle formation autour de toi. Où, quand et avec qui ? Dis nous tout !
Tout
d'abord, je suis vraiment content de pouvoir proposer mes chansons au
public avec un vrai groupe. Je vous fais une explication rapide. Au
départ, j'étais seul. Puis, Guillaume (Doggy et Anorak Records) m'a
rejoint. Nous avons fait quelques concerts ensemble en version plutôt
acoustique. Par la suite, j'ai proposé "aux garçons" qui jouent avec
nous dans Doggy à savoir Stéphane B. (à la batterie) et Pierre E. (à la
basse et au clavier) de nous rejoindre (PS: je garde leur anonymat pour
qu'ils ne soient pas harcelés par des groupies). En ce qui concerne les
concerts, nous avons prévu de jouer au mois de mars au P'tit J, un bar
de Limoges. Ce sera notre baptême du feu en tant que groupe et va venir
ensuite une date qui est bien plus importante à l'occasion du Birmingham
Popfest du 25 au 27 avril, à Birmingham, en Angleterre, donc.
-
L'an passé, tu as aussi fait un DJ set lors du Madrid Popfest. Une
expérience à renouveler ? Aura-t-on la chance de te revoir et de
t'entendre mixer à l'avenir ?
Oui, l'an dernier avec
toi même, nous avons été invités à mixer au Madrid Popfest. Nous nous
sommes amusés comme des gamins et OUI je souhaite bien renouveler cette
expérience. Je compte bien que l'occasion se représentera pas plus tard
que lors de notre concert au P'tit J, à Limoges, où nous ferons
probablement un DJ set avec l'Anorak Team Dj's !
- Le mot de la fin...
Je
remercie Anorak City pour cette interview à laquelle j'ai pris du
plaisir à répondre. J'espère que les gens continueront à apprécier ma
musique. Ils peuvent même acheter les disques ; j'en serais encore plus
ravi. Et juste dire une dernière chose : l'indie pop est éternelle !
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